16 janvier... 16 octobre.
9 mois plus tard, nous sommes de retour !
Entretemps, nous avons changé d'AMANT. C'est pas que celui d'avant n'était pas à la hauteur, loin s'en faut ! Mais c'est qu'à la Table Ronde, on se partage le plaisir.
Etaient présentes : Isabelle, Clara, Diane, Séverine, Béatrice, Anne et Christophe.
Nous nous sommes donc laissées gouverner, avec délectation, par notre nouvel AMANT en titre. Il nous a concocté une soirée aux petits oignons !
Au programme :
Rendez-vous à 20h30 devant le théâtre de la Renaissance, boulevard Saint-Martin. Passées les galères du parking et la (presque) retardataire-qui-fait-semblant-de-bosser-au-CNAM, nous prenons place entre une loge de l'orchestre et le premier balcon.
Et ce fut un moment de détente plutôt agréable ! Une bonne comédie de boulevard comme le théâtre français sait le faire, Panique au ministère nous présentait la folle histoire du ministre de l'Education Nationale et de sa rigide chef de cabinet... Voici le commentaire d'un fan (peut-être trop fan...) d'Amanda Lear :
On admire d’abord le bel écrin. Peut-être le plus joli théâtre de Paris.
Puis l’on attend et on trépigne.
Peut-on cacher longtemps que l’on est venu pour détailler La Lear, cette divine Diva, idole de Warhol et Dali ? En chair et en âme, la blonde évanescente, qui avoue « pleurer dans sa loge » de trac ou plutôt de cette étrange humilité des perfectionnistes.
L’intrigue est mince : un jeune domestique est engagé dans un ministère. Le chef de bureau du Ministère de l’Education nationale, un énarque trop sage, mais néanmoins avide de tendresse, va se laisser chavirer par ce garçon primitif et ardent. Quiproquos, délires, révélations fracassantes.
Ah oui, mais l’énarque a une mère, et c’est Amanda.
Première surprise : le rythme. La pièce est écrite et intelligente. Il y a des personnages construits, qui pensent. Rien de niais, de facile, de vulgaire. Bien loin de constituer un prétexte à l’arrivée de la Très Attendue, le texte permet aux comédiens, cette troupe homogène, constituée d’étonnantes figures, d’exister . Marie Parouly est « Ségolènissime », toute en tension et retenue, Edouard Colin est un jeune banlieusard effronté. Raymond Acquaviva, le metteur en scène qui, jouant le ministre, est le métronome de cette partition de quadrille, hilarant, imitant à la perfection le locataire du Palais suprême, est également excellent.
Quant à Amanda…déjantée et fauchée, mère indigne, croqueuse de vie et goulue de Botox, elle traverse la scène comme une fusée, fume de la Marie-Jeanne, balance ses références datées, pousse à la roue et fait la roue. Dame de chez Maxim’s et veuve clinquante, grandiose et pathétique, folle de Chaillot bien maquillée, mais surtout pas folle et pas de Chaillot, déhanchement d’une Sophia Loren qui refuse pauvreté et âge, elle brave temps et mort, le rouge à lèvres en défi.
On n’est pas déçu. Il y a Amanda et le personnage qu’elle incarne, le mythe et la création. Et du plaisir, et du métier, et du vrai théâtre.
Christian-Luc Morel
Après cette franche partie de rigolade, nous nous retrouvons à deux pas chez Hippopotamus, pour un repas sympathique de retrouvailles autour de la bonne chère et du bon vin. Quelques photos en témoignent, ici.
En bref, ce fut une excellente soirée pour une première, MERCI Christophe. La prochaine fois, d'autres tablettes viendront grossir les rangs de tes admiratrices !